Oublis

Publié le 18 Septembre 2008 par Buster Casey

Catégories : #Critiques navrantes

Comme pourrait le dire vulgairement le poète, hier soir j'avais la tête dans le cul. D'où un article fort peu intéressant et passablement décousu concernant le film Martyrs. En me relisant aujourd'hui, un peu plus réveillé et une aspirine dans le gosier, je me suis rendu compte que j'avais fait des oublis impardonnables. D'où réparations.

Martyrs, deuxième !

Dans mon empressement articulaire (elle est bonne !), j'ai donc omis de préciser la réalisation nerveuse et remarquablement maîtrisée de Pascal Laugier. Témoin de la tension inouïe qui se sent dans les images, sa caméra traduit tout cela sans être exagérément secouée. La mise en scène est fluide et lisible (la fusillade dans la maison, viscérale et sans fioritures), point positif assez rare pour être souligné. Ensuite, le film réussit l'exploit proprement cinématographique de rendre quasi-moche la sublime actrice Mylène Jampanoi, ce à quoi on doit avouer que le cinéma est vraiment l'art de l'illusion. Plus sérieusement, j'avais aussi oublié (honte à moi sur ma génération !) de saluer l'époustouflante prestation des deux comédiennes qui portent le film sur leurs épaules. Mylène Jampanoi arrive à garder une crédibilité de tous les instants, y compris dans les scènes les plus limites (sa crise après le carnage de la famille). Même si le fossé n'est pas loin, elle l'évite avec justesse à chaque fois. Et une standing ovation pour sa belle partenaire, Morjana Alaoui, qui offre une interprétation à la limite du traumatisme dans la dernière partie du film. Une future immense, si la profession décide de regarder ailleurs que chez les baudruches pleines de vent du type Louis Garrel ou Islid Le Besco, ça fera du bien à tout le monde. En gros, si les critiques avaient décidé de regarder ce film plutôt que de faire les marioles en tapant du pied pour rien, le cinéma français pourrait avancer un peu plus. A ce propos, dernier "grand" film en date, La Belle Personne, adaptation lycéenne, chuchotée et ouatée de La Princesse de Clèves. Images grises, interprétation surjouée, réalisation téléfilm d'Arte et un casting de jeunes acteurs français renversants de talent... Devinez quoi ? La critique se pâme à l'unanimité. Elle est pas belle la vie ?

Rien à voir

Aujourd'hui, je me suis fait poser un lapin. J'attendais ma meilleure amie à 19 heures pour manger avant d'aller voir le dernier film d'Agnès Jaoui. J'attends, j'attends, j'attends... et je m'en vais. En rentrant, messages sur le répondeur. Le premier à 18 heures 02 me dit qu'elle m'attend devant le Mc Do et qu'il 18h10 à sa montre. Soit, apparemment l'un de nous deux est sourd puisque j'avais compris 19 heures, que je l'ai répété au téléphone et que j'ai eu un oui d'affirmation. Deuxième message à 18 h 06 à mon répondeur où ma meilleure amie me dit qu'elle s'en va et qu'il est... 19 h 15 !

Qui ment ?

Bonne nuit...