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Dans Les Brumes Electriques #10

Publié le par Buster Casey

001-copie-4.jpg  Re-belote ? 5 mois plus tard, après un "No future ?" prématuré, notre journal adoré en remet une couche dans le style interrogatif avec ce "Still Alive ?", plus en raccord avec le groupe. Ce dernier n'avait décidément pas la cote dans la boule de cristal de l'inénarrable Xavier Bonnet, qui se fusille le cerveau pour nous livrer une analyse de six pages dont il a le secret. Et, en sus, cette Une nous annonçait de nouveaux chamboulements dans la planète Guns, interview exclusive à la clé. Bref, numéro 10, janvier 1995 (mais pas encore bonne année puisque le journal sortait en fin de mois, le numéro de février sortant le 20 janvier...), 30 Francs et un Eddie Vedder dont j'aurai mis 15 ans à avoir la même coupe de cheveux, à défaut d'avoir la même gueule.
 
 Commençons donc avec le gros morceau mis en avant, "l'affaire" Pearl Jam. Qui ? Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Et, surtout, à quelle heure ? Ben, vous n'en saurez pas plus, vu que Bonnet, regardant ça de loin, n'en sait pas plus non plus et extrapole comme un gros malade. Alors, Pearl Jam épuisé, Pearl Jam calomnié, Pearl Jam déboussolé... Pearl Jam terminé ? Avec un article intitulé "Vivre... et laisser mourir ?", c'est effectivement la couronne mortuaire assurée. Sauf que non, puisque douillettement installés dans notre confort de 2012, nous savons tous (du moins ceux qui suivent) que Pearl Jam est bel et bien là et qu'il continue à sortir des albums. Mais la suspicion était de mise à ce moment-là, la logique du groupe étant particulièrement difficile à cerner. Une surexposition compliquée à gérer ? Un succès difficile à maîtriser ? Le suicide de Kurt Cobain a aussi rajouté son poids dans le navire, un navire qui tanguait sérieusement : peu d'interviews, plus de clips, des concerts presque dans le noir avec un Vedder tournant le dos à son public (à la reconnaissance ?), une guerre contre le géant Ticketmaster... Beaucoup trop de choses à manipuler pour un "petit" groupe et un chanteur assez lunatique, qui tirera la tronche sur toutes les photos officielles durant cette période, un livre à la main. Ajoutez leur refus de voir imprimé le code-barre sur le nouveau disque Vitalogy (un sticker décollant fera office de palliatif) et vous commenciez à vous poser des questions sur la viabilité professionnelles des cinq. Un pétage de plombs qui durera quelques années avant que Vedder ne chasse ses démons et que la lumière ne revienne au sein de la bande. Là, je vous résume mes souvenirs et les infos de l'époque et vous épargne l'analyse lourdingue et le style d'éléphant de monsieur Bonnet. Je vous avais soumis quelques phrases chocs lors de sa précédente réflexion suite au décès du leader de Nirvana mais je m'y abstiendrai aujourd'hui, tant cela s'avère inutile et redondant. C'est juste pénible à lire et caviardé d'intuitions journalistiques limitées : la relation Pearl Jam/Nirvana, la similitude entre eux et The Doors (???), les relations entre les musiciens, la critique de l'album... Ne s'arrêtant pas en si bon chemin, nous avons aussi droit à un point sur les autres formations de la sphère grounge. Et ça vaut le coup : Soundgarden est en vase clos et compose studieusement son nouvel album (et splitteront plus tard !), Alice In Chains est dans le flou artistique, voire au bord d'une séparation imminente (ils sortiront deux albums avant que le chanteur ne fasse une overdose) et Nirvana est toujours mort (quel scoop !). Non, franchement, six pages pour brasser autant de vent, il fallait les imprimer en été, ça nous aurait rafraîchi...
 
 Quoi d'autres, mes petits amis ? Des fiches cuisine du hard-rock ? Oeuf course : Paradise Lost, Metallica (on en a pas fini, on termine à peine 1985 !), Sepultura, Skid Row, Cheap Trick, Lynyrd Skynyrd, Carcass et Vulcain. Un édito vain plus tard, on apprend dans les pages news que Dave Grohl s'est attelé à la composition d'un album solo dont on ne sait rien. Bof, mènera nulle part son truc... Mötley Crüe boit la tasse en perdant son management, sa maison de disque et sa crédibilité. Ah ? On me fait signe à l'oreille que pour cette dernière, c'était déjà fait depuis... leur premier album, en fait ! White Zombie fait parler de lui de façon indirecte puisque une lycéenne de Boston a été arrêté pour avoir porté un T-Shirt du groupe, refusant de quitter l'établissement à la demande du directeur, visiblement offensé par cette liquette jugée obscène. Et comme nous sommes en Amérique, la lycéenne a attaqué en justice l'établissement et ses responsables. Aaaahh, l'american way of life... Faith No More compose un successeur au dithyrambique Angel Dust avec son "nouveau guitariste" et tout va bien ! Guettez le prochain numéro... Therapy? rentre en studio lui aussi pour nous préparer une bien belle future galette (je tease à mort...), les Meat Puppets ont droit à leur minute de gloire grâce à leur (courte) participation au live acoustique de Nirvana et Sloy, groupe ultra-prometteur à la très jolie bassiste, se fait un peu de pub. Un peu de succès aurait été mieux... Et pour fermer la marche, Tonton Zézé nous pond un article louant les meilleurs bootlegs du moment, un article qui a l'unanimité puisque HnH opère une petite note rappelant que le piratage est illégal. Ah bon ?
 
 Le courrier des lecteurs se veut plus éclectique ce mois-ci avec Nick J. Lightning du 91 qui commence en défendant bec et ongles incarnés son groupe fétiche : Slayer. Et les défendre de quoi ? De leur sulfureuse réputation de groupe nazi. Oui, il y en a encore que ça faisait rire en 95... Bref, le p'tit Nick nous démontre le bien-fondé de sa pensée à travers 6 points imparables, du genre 1/ils ne sont pas racistes puisque Tom Araya est chilien, 2/Il y a même des noirs qui viennent aux concerts de Slayer et ils ne se font pas tabasser ! Un signe qui ne trompe pas, apparemment. A mon avis, pour que l'expérience soit une réussite, il faudrait essayer avec des juifs. Enfin, je dis ça, je dis rien. D'ailleurs, Romain "Nazikiller" (gasp !) de Monceau-Les-Mines (71) soutient la même théorie mais en moins long, même s'il avance que les membres de Slayer se foutent des gens quand ils disent qu'ils écrivent des chansons sur le nazisme parce que Jeff Hanneman est passionné par le 3e Reich. Être passionné par cette période sombre de l'Histoire ne fait pas forcement de soi un nazi ou alors Lemmy est un vrai aryen quand on connaît sa passion sur le sujet (regardez Lemmy - The Movie et vous comprendrez). Bref, une polémique dont on ne se sortait pas à l'époque et dont le groupe se battait les flancs avec vigueur. L'odeur de souffre chez Slayer, c'est du Channel n°5. Step de Fucking Spirit (alors lui, j'ai rien compris...) s'en prend, à son tour, à Black Warrior qu'il accuse d'être borné et qu'il souhaite voir "mourir dans sa merde" tout en nous offrant en incipit un subtil "j'en ai ras-le-cul du rap et de la techno" et se satisfait que beaucoup déteste "ce genre de connerie qui nous envahit", et je vous passe la suite. L'ouverture, ça m'a toujours paru un concept dépassé de toutes façons. Christophe G. de Dainville (62) relève le niveau en critiquant le live acoustique de Nirvana et en se plaignant des multiplications des collectors faussement limités et des singles digipack pour plusieurs CDs à venir (remember Dissident de Pearl Jam ?). Un courrier qui ne se termine pas par "va crever, fils de pute !", ça change notre quotidien...
 
 Born Killers perdure, mettant en lumière ce mois-ci Aleister, qui disparaîtra comme ses camarades dans un anonymat froid et mortel mais qui met aussi en avant les errements typiques de toutes ces jeunes formations qui en veulent. L'interview speed qui leur est accordée est typique : démo, participation à des compilations underground, démarchage de labels avec une maquette sous le bras, concerts à la pelle, dispersion sonore compréhensible (on démarre thrash, on passe par la case death et finalement, on joue du metal/hardcore "comme...") et toutes les peines du monde à présenter convenablement son travail dans les linéaires des grandes enseignes. Je vous expose tout ça pour que vous compreniez que, contrairement à ce que vous pourriez penser, je ne me moque pas du sort de ces groupes, même si je les cartonne gentiment. Il s'agit très souvent de vaillants soldats prêts à défendre la cause de notre musique adorée mais à qui il aura manqué le facteur chance pour les faire décoller. Question de moments, d'opportunités, de bonnes rencontres avec les bonnes personnes... et aussi de talent, parfois. Énormément d'éléments volatiles qui jouent avec et (surtout) contre les jeunes acteurs de la scène metal. Pour ces héros tombés au combat, ayons une pensée émue pour Blastead (et sa jaquette pourrie, pompée sur je ne sais plus qui mais ça va me revenir...), Swamp (jaquette idem) et les Destropouillaves, dignes héritiers des non moins délicats Aggressive Agricultor.
 
 And Justice For All reçoit à la barre Ian Gillian, vocaliste de Deep Purple. C'était un peu l'oeil du cyclone pour eux avec les allers et retours de Blackmore, des albums peu intéressants, des lives tout autant et une participation éphémère de Joe Satriani, qui avait encore des cheveux. Il plaide coupable pour le dernier live sorti et de qualité médiocre et estime que les seuls live valables devraient être les bootlegs (démago !). Il se défend que le groupe ne tourne que pour l'argent en se justifiant qu'aucun groupe ne cherche volontairement à ruiner sa carrière et qu'il leur fallait retrouver une certaine "candeur" (on rêve !), tout en flinguant au passage son ex-guitariste. Les questions à la con fusent aussi de la part du journaliste qui leur reprochent d'être hors du temps et des modes (un comble !) ou que Deep Purple fait moins intello que Led Zeppelin. C'est ce qui s'appelle toucher le fond, surtout quand on leur reproche un "manque d'ambition". Gillian s'énerve à raison et en profite pour mettre les choses au clair en présentant Robert Plant comme un vieil aigri qui ne supporte plus de reprendre ces anciennes chansons de Led Zeppelin. Une petite cannelle au passage, ça ne fait pas de mal... Le vocaliste conclut en regrettant de ne pas avoir foutu son pied au cul de Blackmore plus tôt et qu'il vaut mieux prendre une mauvaise décision que pas de décision du tout. Mais je pourrai rajouter que ne pas prendre de décisions peut être une forme de décision, non ? Hein ?
 
 Niveau interviews ? On croise Forbidden, Wayne Kramer (le foudroyant six-cordiste des défunts MC5), qui explique que la jeunesse d'aujourd'hui n'est plus dangereuse comme en 1969 mais plutôt portée sur la paresse, et Senser qui a traumatisé mes oreilles de lycéen avec leur mixture extrême de techno-metal, autrement plus épicé que les Waltari de sinistre mémoire. A cet âge de découverte musicale, j'appartenais à plusieurs familles et pouvais me faufiler chez les adorateurs de Megadeth à ceux de Nirvana en passant par Ministry et Nine Inch Nails (moins nombreux, il est vrai !). Attention : avec Senser, je ne parle pas d'indus froid mais d'une machine à groover que seul Pitchshifter saura égaler en termes de bastonnade avec machines. Le succès fera son chemin avant que tout ne parte un peu en eau de boudin, le chanteur montant un vrai groupe de metal et la chanteuse se retrouvant au micro à plein temps. Tout ce beau monde a l'air de s'être réuni récemment mais je n'en sais pas plus. Sacré groupe, n'empêche...
 
 Overkill continue à enregistrer au mépris de toutes modes un thrash metal du cru. Bravo pour l'article... 4 mois après la sortie de l'album W.F.O. ! Avec ça, Bobby "Blitz" Ellsworth, ancien beau gosse qui ne s'était pas encore pris un train dans la poire, doit se justifier de continuer à faire de la musique comme il l'entend. C'était le revers de la médaille de la vague grunge : toutes les anciennes formations devaient presque s'excuser de jouer du metal. Overkill a eu cette honnêteté de ne jamais avoir baissé sa culotte et, même si cette attitude n'a pas facilité leur vie, ils sont toujours là et giclent des disques plein de foutre comme au premier jour (cet instant poésie vous est offert par les parfums Marc Dorcel). C'est juste la reconnaissance à grande échelle qui leur échappe un peu... En fait, je trouve même qu'à cet instant précis, Overkill est resté beaucoup plus honnête qu'un Metallica au même moment.
 
 Olivier Rodriguez se fait la frousse de sa vie en interviewant le mystique (et passablement toqué) Jaz Coleman de Killing Joke dans un restaurant français. L'entretien est ainsi régulièrement interrompu par ses exclamations enthousiastes sur la qualité de la nourriture de notre pays et ses remerciements à la serveuse. Entre deux, il parle de ses origines arabes et indiennes, de sa jeunesse difficile, des autres groupes que Killing Joke a influencé depuis 1979, des clichés sexistes et machistes que véhicule le metal dans lequel ils se trouvent catalogués malgré eux et il termine par le souvenir de leur première répétition ensemble et "la pièce s'est retrouvée balayée par les décibels. Les gens présents étaient comme prostrés par ce qu'ils entendaient". Là, vous avez la version soft. Si mes souvenirs sont bons, ils ont ensuite foutu le feu à leur local de répét.
 
 Après une rapide discussion avec Bolt Thrower sur leur reformation éclair faisant suite à leur split éclair, on retrouve Machine Head pour un petit blind-test. Robb Flynn est dans un état calamiteux dû à une bonne crève, alors qu'ils venaient de décrocher la première partie de Slayer. Et quand on décroche une place aux cotés des Pères Fondateurs, le microbe est banni. De son coté, HnH retourne sa veste puisqu'après avoir encensé la bande, voilà le temps des regrets en se demandant si tout cela est bien raisonnable. C'est vrai que le grunge faisait vivre en ce temps-là. Ignorant ce revirement typique d'une presse qui les avait encore au fond du filet à patates, Flynn nous éclaire sur ses premiers amours musicaux dont Black Sabbath (le brave homme...), Metallica, Exodus, Discharge, GBH, Slayer et toute la frange hip-hop à la mode, histoire d'être ouvert. Une volonté d'ouverture musicale qui leur vaudra quelques plumes par la suite mais n'anticipons pas. Le blind-test en lui-même n'a aucun intérêt puisque tous les titres comportaient soit le mot "machine", soit le mot "head". Autant dire que le p'tit bonhomme a séché grave devant des Atrophy ou Deathrow, ce qui est naturel. La dernière question donne une réponse rigolote puisque Flynn encense ses compagnons de route et les présente comme des mecs sympas, dont la rivalité scénique avec eux fut amicale. Quand on sait le fiel qu'ils se déverseront dessus plus tard, je trouve que le metal est une grande famille.
 
 4 pages inutiles sur ce que va faire Red Hot Chili Peppers après son carton avec Blood, Sugar, Sex and Magic, et on a droit à une interview fleuve de Slash, aussi passionnante qu'un tabouret à qui il manque un pied. Son futur album solo, l'avenir de Guns, Axel, Aerosmith, l'erreur d'avoir eu deux guitares dans le groupe... Vous vous en foutez ? Moi aussi ! Passons donc de suite à la Saga du Hard-Rock qui intronise (enfin) les plus grands, les plus beaux, les vrais, les seuls : Black Sabbath ! Inventeur à lui seul du terme et du style "heavy metal" grâce au titre Black Sabbath, le groupe réussira à enregistrer trois albums en l'espace de un an ! Et pas des bouses ! La basse ronflante de Geezer Butler, la frappe de bûcheron de Bill Ward, la science du riff qui tue de Mr Iommi et la voix de dément de Ozzy "Madman" Osbourne créèrent la légende du géniteur du genre sur les cendres d'un obscur groupe de blues. Une gloire grandissante, des tubes à la pelle et des tournées incessantes auront des répercussions malheureuses : management qui essore le groupe, devenu une source de profits importants ; management dont le changement entraînera des poursuites judiciaires pour rupture abusive de contrat et empêchant toute prestation scénique aux USA sous peine d'emprisonnement ; tensions au sein du groupe, tensions aidées par la fatigue, l'alcool et la drogue... Malgré un succès qui ne se dément pas, les relations entre Ozzy et le reste de la troupe vont se détériorer, au point qu'il les quittera une première fois avant de revenir enregistrer Never Say Die. Envoyé se reposer au vert par Iommi, Ozzy considérera son remplacement par Ronnie James Dio pendant son absence comme une trahison et lancera alors sa carrière solo. L'autre histoire va commencer et elle dure encore maintenant...
 
 Des live et, au moment d'arriver dans le coin skeuds, c'est le drame ! Il n'y a rien ! Ou si peu... Un mois à la diète coté sortie. Pearl Jam est en tête de peloton mais par défaut, tel que Xavier Bonnet s'acharne à nous le faire comprendre dans sa critique. Enfin, "comprendre", c'est beaucoup dire vu qu'on reste dans l'opaque et le nébuleux. L'album part dans tous les sens, le groupe est largué et blablabla... Et St Anger de Metallica ne sortira que dans 10 ans ! Un peu d'imprévu ne fait pas de mal même si je dois avouer que, moi aussi, j'avais eu du mal à retrouver mes petits dans ce Vitalogy qui semblait aller partout mais sans savoir pourquoi. Il me manquait mes Alive, mes Jeremy, mes Go, Glorified G. et autre Rearviewmirror. A la place, on avait des interludes inutiles, un morceau à l'accordéon dissonant et un dernier morceau expérimental et interminable. Mais la grosse partie de l'album contenait d'excellents titres, pas de quoi se faire des cheveux. Enfin, pas jusqu'à No Code ! Là, on aura de quoi s'inquiéter... 3 étoiles pour la forme.
 
 Pour la suite, beuh... Trois disques inutiles coup sur coup : un énième best-of d'Aerosmith, un nouveau raclage de fonds de tiroirs pour Red Hot Chili Peppers et un tribute à Deep Purple. Le reste n'est que tristesse. Le "gros" morceau était là, en la personne de Proton Burst qui osait mettre en musique un album de Druillet avec La Nuit. 4 étoiles, emballement général, c'est le disque de l'année, Druillet reprend ses crayons pour le groupe... et plouf ! Tant pis ! On croise Wayne Kramer et son Hard Stuff plein de jus (3/5), un Depressive Age teuton qui portait bien son nom et son logo (un pendu), un H-Blockx tout aussi teuton et qui essayait de trouver une place au soleil en mélangeant tout ce qui était à la mode pour faire parler de lui avec son Time To Move. C'était en rotation moyenne sur Fun Radio et le clip (hideux) passait pas mal dans les soirées "metal" de M6 ou MCM. A ma grande surprise, ils existent encore et continuent à bouffer à tous les râteliers, en faisant du gros rock façon Godsmack. Pfff, les narvalos... Plus honteux, car calé avec les demi-critiques, Scratch The Surface de Sick Of It All (3/5) avec un groupe qui tentait de s'ouvrir un peu sur cet effort... avant de revenir dans le giron hardcore (et c'est là qu'on les aime !). Sloy nous envoie un EP dans les dents avec Fuse (4/5) qui entamait les grandes manoeuvres du rock français affranchi de toutes limites et nanti d'un chanteur totalement branque, portrait craché en plus jeune de... Jaz Coleman. Trop déglingo ? Je reste songeur... On soulignera l'unique étoile pour Killers, le groupe de l'ex-Iron Maiden, Paul DiAnno, un homme qui ne s'est jamais relevé de son début de carrière chez la Vierge de Fer... comme beaucoup de musiciens qui sont passés par là. Le reste de sa vie musicale restera marquée par ce lourd fardeau, quoi qu'il fasse. A l'image de ce fade mois de janvier aux sorties ineptes. Brrrr...
 
 Le Song-Book nous réchauffera un peu le coeur avec le carton mondial Black Hole Sun de Soundgarden. Une fausse balade au déroulement assez hypnotique et au refrain qui vous rentre dans le ciboulot pour ne plus en sortir. Une chanson "accessible" pour le plus ténébreux des groupes de la scène de Seattle, ça ne fait pas de mal. Et si Tata Josianne vous avait filé assez de thunes pour vos étrennes, vous auriez pu jouer la mélodie en question avec une Lag Rockline Light à 4 700 F, housse comprise. Trois définitions et une pub mégalo pour un obscur Dr. Love, "l'album dont les critiques spé n'osent pas dire de bien !". Peut-être parce que c'était nul ?
 
 La suite au prochain numéro...
 
 
 Bon, je vais pas vous la faire à l'envers : Black Hole Sun, je vous l'ai déjà collé au numéro 1 et Pearl Jam n'a pas fait de clips pour Vitalogy. Donc, histoire de pas se retrouver le pantalon sur les chevilles, je vous propose le concert acoustique des PJ où l'on retrouve un Vedder tout minot et encore souriant. Un Vedder qui ne fait que plagier le chanteur des Stone Temple Pilots, comme chacun le sait...
 
 
La France, Messieurs Dames !!
 
 
La grosse blague de 1995
     
 
 
 
Le son est pas terrible mais accrochez vos slips...
 
 
 
 
 
Merci les papas ! Et là encore, une pièce de musée avec un concert à Paris daté de 1970 et d'excellente qualité. Mettez les doigts dedans ou vous ne comprendrez jamais rien au heavy metal !
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