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En mode chaipakoi

Publié le par Buster Casey

 

 

 

 Sûrement mû par une curiosité morbide (ce qui m'arrive de temps en temps mais pas tous les jours), j'ai consulté les articles sauvegardés de mes publications bloggesques. Ils sont au nombre de sept et ce sont tous des articles mort-nés. Certains dépassent les deux ans d'âge de quelques semaines, d'autres y arrivent bientôt. Certains sont récents (genre début 2011...) et tous ont cette particularité d'avoir démarré sur de bons sentiments, voir même sur les chapeaux de roux roues... avant de s'écraser comme des merdes sur le sol de mon indifférence et de ma déprime chronique. Détail en règle d'avortements littéraires scandaleux (mais l'Histoire jugera !) :

 

 1. Un Son Du Samedi N°6 ! Rafraîchissez votre mémoire, il s'agissait d'une catégorie que j'avais créé il y a de nombreuses lunes et dans laquelle je chroniquais subjectivement des albums marquants ou oubliés. Compte tenu de ma boulimie musicale, un tel projet relevait à la fois du fantasme humide, de l'irresponsabilité parentale et du treizième travail d'Hercule (encore qu'Hercule n'a jamais écouté Burzum ou Killing Joke, me semble-t-il). Bien évidemment, devant l'ampleur de la tâche, ma paresse a pris le pas sur la passion, elle-même fortement érodée par l'accueil à peine polie des premiers articles. Héééééé oui, on a la grosse tête ou on l'a pas !!! Ce sixième numéro réservait pourtant un article pantagruélique sur le double DVD du Big 4 sorti l'année dernière, concert regroupant les quatre grands du Thrash des années 80, à savoir Anthrax, Megadeth, Slayer et Metallica (excusez du peu !). 5 heures de live et un documentaire d'une heure sur les coulisses de l'évènement, il y avait de quoi tapoter. Malheureusement, après quatre paragraphes denses où j'entamais à peine la critique du concert d'Anthrax (qui était... le premier groupe !!), je jetai l'éponge d'un geste ample, à la fois valeureux et dérisoire. Dommage, me diriez-vous, étant donné que j'aurai du dire beaucoup de bien du concert de la bande à Scott Ian malgré un Belladonna un peu à la traîne, que Dave Mustaine a retouché toutes ses parties vocales lors du concert de Megadeth, que Slayer ratiboisait tout le monde (avec un Dave Lombardo absolument impérial et intouchable) en ayant l'air de s'en battre royalement le noeud et que Metallica a fait du Metallica et tient toujours la barre malgré un Lars Ulrich qui reste le plus mauvais batteur du monde (un plan sur deux finit dans les fraises... Chapeau bas !). Ben, tout ça, des nèfles... Si vous voulez en savoir plus, achetez le DVD !

 

 2. La Séance Du Dimanche !!! Qui s'en souvient ?? C'était pourtant la catégorie culturelle qui tenu le plus longtemps : 12 numéros écrits de sang et de sueur ! Là, je dois vous faire une confidence : je n'étais pas peu fier de ces articles ! C'était n'importe quoi, je ne connaissais rien à rien mais je m'en foutais. Le but n'était pas de servir une critique pointue afin de faire avancer la cause cinéphilique (perdue d'avance) mais de sortir de l'ombre des films qui n'ont pas eu leur chance au cinéma ou ont été carrément oublié. D'autant que je défendais les films comme je les dégommais (Max Payne ou encore Truands). 12 chroniques pénibles plus tard, que reste-t-il ? Rien. Un plaisir solitaire épuisant pour un écho inexistant. En même temps, des blogs qui critiquent des films, il y en a à peu près autant que des blaireaux qui posent en lunettes noires sur leur photo profil Facebook. Là encore, la paresse et la vacuité du combat auront eu raison d'une idée pourtant géniale à défaut d'être peu répandue. J'en éprouve un (très) léger regret puisque La Séance N°13, moisie depuis maintenant des mois, portait sur deux films (fromage ET dessert) italiens produits pendant les terribles années de plomb qui ont vu l'industrie cinématographique ritale exploser mondialement. Dans le cas présent, il s'agissait de deux bandes policières, appelées Poliziotteschi, où l'on retrouvait l'immense Tomas Milian, qui a du tourner dans les 3/4 des productions de l'époque. Son personnage était surnommé "Monnezza" ou "La Poubelle" en français et il incarnait un voyou au grand coeur faisant équipe malgré lui avec un flic dur à cuire. Deux pelloches populaires et assez radicales dans leur genre, reflet d'une époque pas si révolue. Deux pelloches qui resteront dans la corbeille à souvenirs... avec la rubrique ! Allez, je ne suis pas chien, je vous donne les deux titres de ces oeuvres fortement recommandables : Le Clan Des pourris (Il Trucido E Lo Sbirro) et L'Executeur Vous Salue Bien (La Bandi Del Trucido).

 

 3. Biutiful devait être l'occasion d'une nouvelle rubrique sobrement intitulée "La Parole A La Défense". Excédé par les jugements à l'emporte-pièce entendus ici ou là sur un peu tout et n'importe quoi, j'avais décidé d'ouvrir une tribune pour défendre avec mes petits poings et mes petits mots des sujets divers et variés sur lesquels je pensais toucher un peu ma bille. Ou au moins, nager à contre-courant. Sur les premiers sujets, je comptais traiter de Lost et de son final tant décrié (que je n'avais pas vu) ainsi que de catch, pour expliquer que ce n'était pas qu'un divertissement pour bas du front. Conclusion : le catch attendra une autre plume pour voir sa réputation lavée et Lost passera pour la série has-been au même titre qu'X-Files avant que je parvienne à savoir comment tout ce bordel se termine (puisque je ne l'ai toujours pas vu !). Pour vous donner une vague idée, je suis en ce moment au début de la 3e saison de The West Wing ! Quant à Biutiful, il aura eu droit à deux paragraphes hésitant et cafouilleux avant de finir à la cave avec les autres. Dire que ce film méritait plus que sa réputation de film-souffrance était méritoire... mais ce n'est pas moi qui l'écrirai pour l'occasion !

 

 4. Un début d'article où je parlais de mon boulot et y décrivais ma souffrance quotidienne. Le moment où j'avais commencé à l'écrire importait énormément. Je m'ennuyais, j'avais de la peine, mon patron était un con, ma vie n'avait guère de but et tout le monde me faisait chier. Bref, la conjoncture parfaite pour un article yoplaboum ! Et ça démarrait fort, avec jet de fiel sur 25 mètres et bile bien acide... et puis plus rien ! Au moment d'attaquer mes collègues, je ne me sentais pas de tirer sur des ambulances et de me donner un beau rôle que je n'ai et ne mérite pas. Par la suite, j'ai distillé des bribes de cet article dans d'autres. Le reste fait du compost au fond de mon jardin bloggesque...

 

 5. Un article sur mes insomnies. Un premier paragraphe interessant et après, la panne séche ! Pas de but directeur, pas d'inspiration et pas un sujet follement passionnant non plus, il faut l'avouer. J'ai quand même réussi à évoquer ce problème pénible dans un article dont je suis sincèrement très fier parce que je l'ai écrit et terminé dans une sorte de transe où tout semble évident, de la construction au choix des mots, et où vos tripes sont directement connectées à votre clavier. Il est plein de défauts et il mériterait d'être recoiffé mais je l'aime comme ça parce qu'il retranscrit exactement ce qui palpitait en moi à ce moment-là. Oui, je me jette des fleurs !

 

 6. Un article appelé "Coeur", à un moment où je voulais intituler chaque article par un organe ou une partie du corps. C'est l'article que je garde depuis deux ans et plus et dans lequel je faisais une non-déclaration d'amour à une personne. Elle n'est pas nommément citée mais suffisamment décrite pour être identifiable. J'ai laissé tomber après une première partie assez ventrue où, à force de reculer pour mieux sauter, je développais une réflexion sur la manière d'écrire nos articles par rapport à la connaissance intime de "notre public", comme quoi il est moins évident d'écrire ce que l'on veut quand vous connaissez la moitié des personnes qui vous lisent que quand vous baignez dans un anonymat douillet, protégé derrière un pseudo débile. Attention, je ne milite pas pour que tous les bloggueurs aient leur identité révélée. Juste qu'il est paradoxalement plus facile de s'ouvrir à des inconnus quand on porte un masque que de se confier à ses amis. Bref, cette partie était assez réussie à mon goût. Après, ça s'empêtrait et le coeur de la chose n'est jamais arrivé. Tant mieux, dirai-je. On a tellement l'occasion d'être ridicule qu'on peut s'en passer de temps en temps...

 

 Et c'est tout. La liste est certes courte mais comme il m'est rare d'entamer un article sans le terminer (ou alors, je l'efface purement et simplement), elle n'en reste pas moins miraculeuse. Je ne vous parlerai pas des articles effacés, ni même de ceux que je pense écrire comme : les bébés, le suicide, le film Triangle, les accroches publicitaires abrutissantes, les magazines pseudo-geek remplis de vent ou comment j'ai raté la plus belle fille du monde et j'en passe... Mais j'ai déjà réussi à écrire un article sur des articles non publiés, avouez que c'est du costaud !

 

 Bonne nuit...

Commenter cet article
T
<br /> "Coeur" retient mon attention. Déjà parce que c'est dommage que tu n'aies pas posé des mots sur tes sentiments. Mais aussi parce que je pense comme toi : c'est pas facile d'écrire quand on sait<br /> qui nous lit. Je crois que certain-e-s ont découvert mon blog. Bref. Tu peux créer un autre blog ;-)<br />
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B
<br /> <br /> C'est à l'étude...<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> En tout cas, moi je dis, c'est bien dommage tous ces articles morts-nés...<br /> <br /> <br /> Et si, pour le 11.11.11, tu prenais la résolution de publier 11 articles par mois ? :D<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Heu... 11 articles sur 11 mois à la limite !<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> Moi je veux pas dire, mais tu as annoncé 7 amorces d'articles, alors il est où le 7ème ? Qu'est-ce que tu as finalement décidé de cacher ?! :p<br /> <br /> <br /> Sur le fond, certains de ces articles m'auraient intéressée, c'est dommage. J'aime beaucoup l'idée de l'organe du corps humain en titre et tu as de quoi faire, tu devrais la reprendre.<br /> <br /> <br /> Après, je m'interroge sérieusement sur le sens de la "non-déclaration d'amour" : tu as écrit un texte pour quelqu'un que tu n'aimes pas ??<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Le 7e, c'était des idées d'articles. J'allais pas en faire un paragraphe dessus :)<br /> <br /> <br /> Pour les organes en titre, je me suis rendu compte qu'il avait couille et trou du cul (c'est pas un organe mais c'est une partie du corps !) et là, cela aurait fait verser ce blog dans ce qu'il<br /> n'est pas...<br /> <br /> <br /> C'était à la fois un hommage à Brassens et une déclaration qui aurait dû rester secrète... Bon, ça a l'air embrouillé comme ça mais c'était encore pire dans l'article :) Mais c'était,<br /> au contraire, pour quelqu'un que j'aimais beaucoup...<br /> <br /> <br /> <br />