Humanité
J'ai horreur des gens qui disent qu'ils n'aiment pas les gens. Les imbéciles qui disent ça me gonflent car, primo, ils me piquent mes
répliques et mes pensées et, secundo, ils prennent la pose. Ils n'aiment pas les gens pour ramener leur fraise mais, surtout, pour sous-entendre en filigrane que eux sont plus intelligents que
les autres. Et s'il y a quelque chose qui m'énerve encore plus que le mépris, c'est la suffisance. Bref, je déteste l'être humain mais je déteste encore plus les prétentieux qui
n'aiment pas l'être humain.
Suis-je clair ?
Je suis bardé de défauts. Hé, revenez, je ne sors pas les violons, je cherche juste à dire que je reconnais que j'ai des défauts, comme celui de ne pas reconnaître PUBLIQUEMENT que j'ai des
défauts. Mais je sais que ma détestation d'autrui ne vient pas de ma supériorité supposée d'intelligence. Je connais des tas de gens beaucoup plus calés, cultivés, agiles d'esprit que moi. Je le
reconnais. Ce qui me gonfle, c'est le travail de sape que l'Homme se sent obliger de faire pour éteindre sa propre race. Je l'ai déjà dit dans un mail précédent, je ne vais pas le répéter à
l'envie.
Mais juste, de temps en temps, il se passe quelque chose. De façon surprenante, il y a un hic dans la machine.
Aujourd'hui, j'ai eu l'occasion de me trouver face à quelqu'un qui m'a offert son sourire et sa sympathie, sans contrepartie aucune. Juste pour le plaisir d'être agréable. J'ai beau être un
ours, je ne résiste pas à un sourire. J'ai pu laisser libre cours à quelques pointes d'humour bien reçues (ce qui est plus appréciable qu'un gros bide, convenons-en !). Je ne veux pas monter
cette histoire en neige mais il est agréablement surprenant de rencontrer des gens qui, en quelques secondes, vous redonnerait presque la foi en l'autre. Vous savez, les sentiments, l'amour, la
confiance, tout ça...
Pfff... Vous aussi ce mail vous a barbé ? Moi aussi et, encore pire, c'est moi qui l'écrit...
Bonne nuit...